Voyager comme dans les années 80?

Published on par christophe

Les CFF font actuellement de la puplicité pour voyager au même prix que dans les années 80. Bonne idée?

Ce message publicitaire m’a interpellé et je me demande si c’est vraiment un bon choix de communication. Quelques réflexions sur le sujet:

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  • Le ferrosceptique, ou le passant peu intéressé retiendra avant tout une chose: voyager au prix des années 80, cela signifie des rabais de presque 50%. Cela nous rappelle que les prix ont presque doublé en 30 ans. Ou du moins c’est le message que l’on retiendra.
  • Le Valaisan rajoutera que pour lui, ce serait la moindre des choses de payer toujours ce prix, puisque le matériel roulant dans lequel il doit se déplacer date de cette époque (à droite, une photo d’une Bpm 51, les fameuses voitures tant décriées par les valaisans). NB: je ne partage pas totalement l’avis des Valaisans, mais ça, c’est une autre histoire…
  • Faire référence au passé, c’est une bonne idée lorsque le message est en rapport avec un événement historique, avec une évolution qu’il faut marquer de manière particulière. Ce n’est pas le cas ici, il s’agit simplement de promouvoir des billets à prix réduit.

Je pense qu’il est bien que le voyage en train puisse aussi se faire à des prix d’appels très intéressants, en particulier pour remplir les trains en dehors des heures de pointes, grâce à ces actions de billets dégriffés. Les compagnies aériennes pratiquent ainsi depuis longtemps. Nous rappeler ainsi que les prix ont presque doublé en 30 ans, c’est oublier la fabuleuse évolution des chemins de fer au cours de ces mêmes 30 ans:

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  • fréquence
  • vitesse
  • qualité des correspondances
  • confort
  • climatisation
  • plus de fumée dans les trains (certains -minoritaires- me rétorqueront que ce n’est pas une amélioration)
  • nouvelles lignes plus directes
  • facilités informatiques (recherche d’horaire, organisation du voyage)
  • communautés tarifaires
  • …

Toutes ces prestations ont un coût. Ce coût vaut-il l’augmentation des prix? La réponse à cette question n’est pas qu’économique, mais avant tout politique. Je ne crois pas que nous voulons à nouveau voyager comme dans les années 80 (à gauche, train direct près de Prangins). On aurait préféré un message publicitaire plus moderne, d’un chemin de fer qui vit avec son temps.