Pas plus que le fonds monétaire international, l’union européenne n’apprend de ses erreurs. Le plan de sauvetage de Chypre s’appuie encore une fois sur une vision strictement budgétaire et monétaire de l’Etat. Il sera un échec et aura des conséquences énormes sur la population. Elle n’a d’ailleurs pas attendu son entrée en vigueur pour se ruer sur les distributeurs de billets et retirer ses économies des banques. On imagine les problèmes de liquidités qui pourraient en découler.
L’union européenne a une fois de plus oublié qu’un euro d’austérité, c’est un euro de moins dans l’économie. Avant de rechercher l’équilibre budgétaire, il faut soutenir la consommation des ménages et relancer la production. Une fois ceci réalisé, on pourra s’attaquer aux finances de l’Etat.
Par ailleurs, avec son exigence d’imposer les comptes d’épargne privés, l’union européenne s’ingère directement dans une affaire interne: la fiscalité. Obliger un Etat à prélever un impôt pour rembourser un prêt, c’est comme aller puiser directement dans les poches de sa population. Les chypriotes ne doivent pas accepter ces conditions et cet ingérence!
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